Quels sont les bienfaits de la Vitamine C ?
La vitamine C, ou acide ascorbique (forme chimique), est une vitamine hydrosoluble essentielle au bon fonctionnement de notre organisme. Naturellement présente dans de nombreux fruits et légumes, elle joue un rôle clé dans de nombreuses fonctions biologiques essentielles telles que le renforcement de votre système immunitaire, la protection contre le stress oxydatif et la formation du collagène. La forme naturelle de la vitamine C est extraite de l’acérola, un fruit, semblable à une petite cerise du Brésil, très riche en vitamine C (jusqu’à 40 fois plus que l’orange) !
Découvrez pourquoi la vitamine C, bien plus qu’un simple antioxydant, joue un rôle essentiel pour votre santé au quotidien, et comment en assurer un apport optimal.

Qu’est-ce que la vitamine C ?
Définition de la vitamine C
La vitamine C, aussi appelée acide ascorbique, est une vitamine hydrosoluble que notre corps ne peut pas synthétiser naturellement. Il est donc indispensable de la puiser dans l’alimentation quotidienne, par le biais de fruits, de légumes ou de compléments alimentaires adaptés. La vitamine C contribue à plusieurs fonctions physiologiques essentielles : elle intervient notamment dans la formation normale du collagène, un constituant clé de la peau, des os et des vaisseaux sanguins. Elle participe également au fonctionnement normal du système immunitaire et à la protection des cellules contre le stress oxydatif.
Elle est également reconnue pour améliorer l’absorption du fer d’origine végétale. Ces effets ont été validés par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), et sont strictement encadrés par la réglementation européenne.
Les sources alimentaires de vitamine C
Les principales sources alimentaires de vitamine C comprennent :
- Les agrumes (orange, citron, pamplemousse) : une orange moyenne (environ 150 g) fournit environ 70 mg de vitamine C, soit plus de 60 % des besoins quotidiens recommandés.
- Les fruits rouges (fraises, cassis) : 100 g de fraises apportent environ 60 mg de vitamine C, tandis que 100 g de cassis en fournissent environ 180 mg, dépassant largement l’apport recommandé.
- Les légumes verts (brocoli, poivron, chou frisé) : 100 g de brocoli cru apportent environ 90 mg de vitamine C, soit près de 80 % des apports journaliers recommandés. Le poivron rouge est encore plus riche, avec environ 120 mg pour 100 g.
- Les tubercules (pomme de terre, patate douce) : une pomme de terre cuite (150 g) contient environ 20 mg de vitamine C, contribuant modestement aux apports quotidiens.
La cuisson peut altérer la teneur en vitamine C des aliments. Cette vitamine étant sensible à l’air libre et à la chaleur, elle est détruite lors de cuissons à plus de 60°C ou à l’eau. De même, ne pas les conserver dans un endroit frais et à l’abri de l’air et de la lumière, peut réduire leur teneur en vitamine C. Il est donc préférable de les consommer crus ou cuits à basse température pour en maximiser les apports.
Variation de la teneur en vitamine C selon les fruits et recommandations
La teneur en vitamine C varie selon les variétés de fruits. Par exemple:
- Une pomme de variété « Ontario » contient environ 20 mg de vitamine C pour 100 g.
- Une pomme « Granny Smith » en contient entre 2 et 6 mg pour 100 g.
Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), les références nutritionnelles pour la population (RNP) sont de 110 mg par jour pour un adulte en bonne santé.
Les besoins peuvent augmenter dans certaines situations physiologiques ou environnementales :
- tabagisme,
- consommation d’alcool,
- grossesse,
- allaitement,
- activité physique soutenue.
Toutefois, une grande partie de la population ne parvient pas à satisfaire ses besoins en vitamine C par l’alimentation.
La dose maximale recommandée de vitamine C en supplémentation quotidienne est d’environ 1 gramme. En raison de l’absorption limitée de la vitamine C par la muqueuse intestinale, seule une portion de 10 à 20 % de la vitamine C ingérée est assimilée, l’excédent étant éliminé dans les déchets. Plus la quantité ingérée par prise est importante, plus le pourcentage qui traverse la muqueuse intestinale sera élevé, ce qui justifie une ingestion supérieure à l’apport journalier recommandé.
Les bienfaits de la vitamine C sur le système immunitaire et la structure corporelle C
Contribution au bon fonctionnement du système immunitaire
La vitamine C joue un rôle important dans le fonctionnement normal du système immunitaire, à plusieurs niveaux :
- Soutien à l’activité des globules blancs : elle participe au fonctionnement normal des cellules immunitaires, notamment les lymphocytes et les phagocytes, impliqués dans la défense de l’organisme.
- Soutien à l’intégrité des muqueuses : en contribuant à la formation normale du collagène, la vitamine C participe au maintien de la fonction normale des barrières protectrices, comme les muqueuses.
- Action antioxydante : la vitamine C contribue à protéger les cellules contre le stress oxydatif.
- Régulation des réactions immunitaires : certaines recherches suggèrent qu’elle pourrait intervenir dans la modulation de la réponse inflammatoire.
Plusieurs études ont analysé les effets de la vitamine C sur les défenses naturelles de l’organisme. Une revue scientifique (Cochrane, 2013) a observé que la prise régulière de vitamine C pourrait contribuer à réduire légèrement la durée et l’intensité des symptômes du rhume, sans pour autant prévenir sa survenue. Ces effets ont été principalement relevés chez des personnes exposées à un stress physique important (sportifs, militaires), chez qui la vitamine C a montré un intérêt dans le soutien du fonctionnement normal des voies respiratoires.
Rôle dans la formation du collagène
La vitamine C joue un rôle essentiel dans la formation du collagène, une protéine indispensable à la structure et à la solidité de nombreux tissus du corps, comme la peau, les os, les cartilages, les vaisseaux sanguins et les gencives. Elle intervient dans les réactions enzymatiques qui permettent d’assembler correctement les fibres de collagène. Un apport régulier en vitamine C contribue ainsi au maintien de la peau, des articulations et des vaisseaux sanguins en bonne santé.
Les effets de la vitamine C sur le tissu conjonctif sont multiples :
- Peau et cicatrisation : la vitamine C favorise la production de collagène cutané, ce qui améliore l’élasticité et la résistance de la peau. Elle joue également un rôle dans la cicatrisation des plaies, ce qui est bien documenté.
- Articulations et tendons : la vitamine C contribue à la formation du cartilage et à la protection des articulations en favorisant la production de collagène de type II, qui est essentiel pour la structure et la fonction des articulations.
- Vaisseaux sanguins : le collagène est un composant clé des parois vasculaires. Une carence en vitamine C peut entraîner une fragilité capillaire et des saignements spontanés.
Une étude observationnelle menée aux États-Unis sur plus de 4000 femmes âgées de 40 à 74 ans a analysé les liens entre l’alimentation et les signes visibles du vieillissement cutané¹. Les résultats ont montré qu’un apport alimentaire plus élevé en vitamine C était associé à une peau présentant moins de rides et de sécheresse. Les participantes qui consommaient le plus de vitamine C (environ 207 mg par jour, issus de leur alimentation) avaient une meilleure apparence cutanée que celles qui en consommaient peu (environ 42 mg par jour).
Cette étude suggère qu’un apport alimentaire suffisant en vitamine C pourrait participer au maintien d’une peau en bonne santé, notamment en raison du rôle de cette vitamine dans la formation normale du collagène. Toutefois, il s’agit d’une étude d’observation ; aucun lien direct de cause à effet ne peut être affirmé à ce stade, et l’effet de la supplémentation n’a pas été étudié ici.
Les effets antioxydants et métaboliques de la vitamine C
Effet antioxydant
La vitamine C contribue à protéger les cellules contre le stress oxydatif. Cette action s’explique par sa capacité à neutraliser certaines molécules instables appelées radicaux libres. Ces derniers sont naturellement produits par l’organisme, notamment lors du métabolisme ou sous l’effet de facteurs extérieurs tels que la pollution ou le tabac.
En aidant à limiter les effets du stress oxydatif, la vitamine C participe au maintien du bon fonctionnement cellulaire. Cette propriété contribue également à soutenir le bon vieillissement des cellules.
Mécanismes d'action
- Neutralisation des radicaux libres
La vitamine C agit comme un antioxydant en cédant un électron aux radicaux libres, des molécules instables produites notamment par la pollution, l’exposition au soleil ou certains processus métaboliques. Cela permet de stabiliser ces radicaux et de limiter leurs effets sur les cellules et les membranes.
- Soutien à d’autres antioxydants
La vitamine C intervient également dans la régénération de la vitamine E, un autre antioxydant majeur de l’organisme. Cette synergie optimise la capacité globale de l’organisme à lutter contre les dommages oxydatifs.
- Effet protecteur sur les lipides sanguins
Des études ont montré que la vitamine C peut aider à limiter l’oxydation du cholestérol LDL (souvent appelé « mauvais cholestérol »), un phénomène impliqué dans la dégradation des lipides sanguins.
Amélioration de l'absorption du fer
La vitamine C joue un rôle clé dans l’absorption du fer non héminique, d’origine végétale. Contrairement au fer héminique, présent dans les viandes et les poissons, le fer non héminique est moins bien absorbé par l’organisme. La vitamine C facilite son assimilation en transformant le fer ferrique (Fe³⁺) en fer ferreux (Fe²⁺), une forme plus assimilable par les cellules intestinales.
Effets biologiques et implications
- Prévention de l’anémie ferriprive : une carence en fer peut entraîner une anémie, caractérisée par une fatigue excessive, une pâleur et une diminution des performances cognitives. La vitamine C optimise l’absorption du fer alimentaire, réduisant ainsi ce risque.
- Amélioration de la biodisponibilité du fer végétal : chez les personnes suivant un régime végétarien ou végétalien, la consommation d’aliments riches en vitamine C (poivrons, agrumes, kiwis) en association avec des sources de fer végétal (lentilles, épinards) permet d’améliorer la biodisponibilité du fer.
- Réduction des effets des inhibiteurs de l’absorption du fer : certains composés, comme les polyphénols du thé et du café ou les phytates des céréales complètes, limitent l’absorption du fer. La vitamine C aide à contrer cet effet en maintenant le fer sous une forme plus assimilable.
Une étude publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition a examiné l’effet de l’acide ascorbique sur l’absorption du fer non héminique à partir d’un régime complet. Les résultats ont montré que l’acide ascorbique a un effet prononcé sur l’absorption du fer alimentaire non héminique lorsqu’il est évalué en administrant des repas uniques à des sujets à jeun. Cependant, cet effet contraste avec l’absence d’effet significatif sur le bilan en fer lors d’une supplémentation à long terme en vitamine C.
De plus, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a validé une allégation de santé selon laquelle la vitamine C augmente l’absorption du fer non héminique. Cette conclusion repose sur l’évaluation scientifique des preuves disponibles, qui a permis d’établir une relation de cause à effet entre l’apport alimentaire en vitamine C et l’amélioration de l’absorption du fer non héminique. Cette allégation s’applique à l’ensemble de la population, y compris les nourrissons et les jeunes enfants.
Réduction de la fatigue
La vitamine C contribue à réduire la fatigue en jouant un rôle clé dans la production d’énergie et la régulation du stress oxydatif.
Voici comment la vitamine C agit dans l’organisme :
- Participation à la production d’énergie : la vitamine C intervient dans la synthèse de la carnitine, une molécule essentielle au transport des acides gras vers les mitochondries, où ils sont utilisés pour produire de l’énergie.
- Protection des cellules contre le stress oxydatif : grâce à son action antioxydante, la vitamine C contribue à protéger les cellules contre les dommages causés par les radicaux libres, ce qui participe au maintien d’un bon fonctionnement cellulaire, notamment dans les processus énergétiques.
- Amélioration de l’absorption du fer : la vitamine C favorise l’absorption du fer non héminique, ce qui contribue à réduire la fatigue liée à un apport insuffisant en fer.
Endurance physique et récupération
Une revue publiée en 2023 a analysé les effets de la supplémentation en vitamine C sur la performance athlétique. Sur les quatorze essais contrôlés randomisés examinés, trois ont montré une diminution des marqueurs de dommages musculaires après un exercice intense avec une supplémentation en vitamine C. Cependant, les résultats globaux des études sont mitigés, et la vitamine C ne semble pas systématiquement améliorer l’endurance ou accélérer la récupération.
Rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires C
La vitamine C fait l’objet de nombreuses études pour son rôle potentiel dans la prévention des maladies cardiovasculaires en raison de ses effets antioxydants et anti-inflammatoires.
La revue de Morelli évalue les études cliniques et précliniques sur le rôle de la vitamine C dans les troubles cardiaques et vasculaires (maladie coronarienne, l’insuffisance cardiaque, l’hypertension et les maladies cérébrovasculaires). Elle met en lumière les effets antioxydants de la vitamine C, tout en relevant les controverses et les limites des recherches actuelles.
Prévention primaire ou secondaire ?
Les études sur la vitamine C et la santé cardiovasculaire se concentrent à la fois sur la prévention primaire (prévention avant l’apparition de la maladie) et la prévention secondaire (réduction du risque de complications chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires).
Études cliniques et mécanismes d’action
Dans la méta-analyse de Morelli, les auteurs concluent que la vitamine C n’exerce pas uniquement sa fonction antioxydante par interaction directe avec les ROS, mais aussi via le maintien de la régulation redox en augmentant les niveaux de pièges de radicaux cellulaires. Les auteurs insistent sur la nécessité d’études plus rigoureuses pour mieux évaluer le rôle de la vitamine C. Ils soulignent également la difficulté d’isoler ses effets, car les carences en vitamine C sont fréquemment liées à des déficits en d’autres vitamines.
Bien que la vitamine C et la L-Arginine soient reconnues pour leur impact positif sur la fonction endothéliale et la perméabilité vasculaire lors d’un épisode infectieux, leur rôle en prévention cardiovasculaire demeure controversé. Une cohorte japonaise observe un effet protecteur contre l’AVC hémorragique et ischémique, une étude italienne met en avant une réduction d’un risque d’infarctus du myocarde, mais une étude américaine ne relève aucun impact significatif sur la mortalité ou l’incidence des attaques vasculaires.
Les études spécifiques :
- Effet de la vitamine C sur la pression artérielle chez les personnes de plus de 60 ans : cette étude a administré 500 mg de vitamine C par jour à des participants âgés de 60 à 80 ans pendant trois mois. Les résultats ont montré une légère diminution significative de la pression artérielle systolique diurne, sans changement notable de la pression diastolique.
- Réduction du stress oxydatif et de l’inflammation : une étude publiée dans Free Radical Biology and Medicine a montré que la supplémentation en vitamine C réduit les niveaux de protéine C-réactive (CRP), un marqueur de l’inflammation associé au risque cardiovasculaire. Les chercheurs ont observé une diminution significative de la CRP chez les participants ayant des niveaux initiaux élevés de CRP (≥1,0 mg/L) après une supplémentation en vitamine C.
- Amélioration de la fonction endothéliale : une étude publiée dans Circulation a révélé que la vitamine C améliore la vasodilatation dépendante de l’endothélium chez des patients atteints d’hypercholestérolémie. Les chercheurs ont conclu que la vitamine C améliore la vasodilatation dépendante de l’endothélium dans les vaisseaux de résistance de l’avant-bras des patients hypercholestérolémiques, suggérant que la dégradation du monoxyde d’azote par les radicaux libres contribue à une réactivité vasculaire anormale chez ces patients.
Limites et controverses
La vitamine C joue un rôle bien établi dans l’organisme, notamment par son action antioxydante, sa participation à la formation du collagène, au soutien immunitaire et à l’absorption du fer. Ces effets sont scientifiquement reconnus et validés par les autorités de santé.
Concernant la santé cardiovasculaire, les données scientifiques restent contrastées. Certaines études suggèrent un effet bénéfique potentiel, notamment sur la fonction vasculaire, la pression artérielle ou l’inflammation, mais d’autres travaux n’ont pas confirmé d’impact significatif, en particulier en prévention secondaire des maladies cardiovasculaires.
Dans l’ensemble, les résultats actuels incitent à la prudence : les effets observés dépendent souvent de la dose, de la durée de supplémentation, de l’état nutritionnel de la personne et de la présence ou non de carences.
Des recherches complémentaires, mieux contrôlées, sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes d’action de la vitamine C sur le plan cardiovasculaire et définir ses indications potentielles en prévention.
Dans tous les cas, un apport quotidien suffisant en vitamine C, via l’alimentation ou une supplémentation adaptée en cas de besoins accrus, contribue au bon fonctionnement de l’organisme et au maintien de la santé globale.
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